Malgré la sécheresse, des rendements « acceptables » attendus en Europe
Le temps sec persistant suscite des inquiétudes pour les cultures dans le nord-ouest de l’Europe, bien que les impacts sur les rendements soient pour l’instant limités d’après le dernier bulletin de la Commission européenne.
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Le nord-ouest de l’Europe est marqué par un fort déficit pluviométrique : le Benelux, le nord de la France, l’Allemagne, l’ouest et le sud de la Pologne ainsi que la Suède connaissent « l’un des printemps les plus secs jamais enregistrés », souligne la Commission européenne dans son dernier bulletin Mars sur l’état des cultures en Europe, paru le 26 mai 2025.
Une situation qui soulève des inquiétudes quant aux rendements des cultures, notamment pour celles semées en automne et au printemps, l’humidité des sols ayant atteint « des niveaux critiques » dans ces zones.
Si les conséquences sont restées limitées pour l’instant, « grâce à des nuits fraîches et des températures diurnes modérées », les premiers signes d’impacts de la sécheresse « deviennent apparents, en particulier à l’approche de la floraison des cultures d’hiver », ajoute la Commission. Les cultures d’été sont, elles, moins affectées, leur demande en eau étant encore relativement faible.
De +15 à +20 % de rendement en Espagne et au Portugal
En parallèle, la péninsule Ibérique, l’Italie et la Grèce ont bénéficié de pluies abondantes, améliorant les conditions des cultures. En Espagne et au Portugal, où les semis de printemps et d’été ont été retardés dans certaines régions en raison des précipitations, la Commission prévoit des rendements supérieurs de 15 à 20 % à la moyenne quinquennale.
En moyenne en Europe, Bruxelles table pour l’heure sur un rendement moyen en blé tendre de 5,83 t/ha, contre 5,55 t/ha en moyenne quinquennale. En orge d’hiver, elle prévoit 5,28 t/ha en moyenne, contre 4,81 en moyenne quinquennale, et 4,86 t/ha en orge de printemps, contre 4,66 t/ha en moyenne quinquennale. En maïs grain, elle anticipe un rendement de 7,45 t/ha, supérieur à la moyenne quinquennale à 7,09 t/ha. Des chiffres arrêtés à la situation du 1er mai.
Ces prévisions pourraient prochainement évoluer à la baisse. « Lorsque cela est possible, les agriculteurs irriguent les cultures, mais les cultures d’hiver et de printemps devraient continuer à souffrir de précipitations limitées et de températures supérieures à la moyenne, prévues pour les semaines à venir », ajoute la Commission européenne.
Dans le nord de la France, l’orge d’hiver a souffert du stress hydrique
Le nord de la France connaît un déficit hydrique « sévère », avec des conditions sèches observées depuis février 2025. « L’orge d’hiver a atteint la floraison sous un stress hydrique critique, ce qui entraînera probablement des baisses de rendement, estime la Commission. Le blé tendre et l’orge de printemps n’étaient pas encore pleinement entrés dans les stades de reproduction ; des précipitations opportunes (idéalement avant la fin de mai) pourraient encore empêcher la détérioration supplémentaire des conditions de culture. »
L’état des céréales continue de se dégrader (26/05/25)
Dans le sud de l’Hexagone, l’état général des cultures au 1er mai 2025 est « satisfaisant » , estime Bruxelles.
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